Publications dans Troubles reliés aux activités hivernales
Chutes sur la glace et ostéopathie

Au Canada, environ 1800 personnes se présentent à tous les jours dans une clinique d’urgence médicale suite à une chute. La majorité des chutes (70%) surviennent entre les mois de novembre et avril. Saviez-vous que les chutes représentent la première cause d’hospitalisation et de blessures et la deuxième cause de décès reliées à un acccident au Canada?

QU’EST-CE QU’UNE CHUTE?

Voici ma définition d’une chute : c’est l’écrasement de votre corps sur une surface située à un niveau inférieur à celui d’origine, suite à une brusque perte d’équilibre. Cette perte d’équilibre survient après une glissade, un faux-pas ou en trébuchant.

Les chutes arrivent généralement sur une surface glacée; en montant ou descendant un escalier; en chutant d’un meuble ou en tombant d’un endroit élevé.

De nombreuses études ont démontré qu’en hiver, près de 40% des chutes surviennent dans les stationnements publics, sur les trottoirs (par exemple, la Ville de Montréal fait l’objet à chaque année de recours en indemnisation pour des séquelles suite à des chutes occasionnées par le mauvais entretien de ses trottoirs). Près de 20% des chutes arrivent en montant ou descendant d’un véhicule automobile.

LES BLESSURES RELIÉES À UNE CHUTE SUR LA GLACE

Les conséquences d’une chute sur la glace peuvent être dramatiques : décès, traumatisme crânien, fractures (cheville, poignet et hanche). Dans la majorité des cas moins sévères il y aura mal de dos, entorses, foulures ou contusion (douleurs suite à l’écrasement des fibres musculaires sous l’impact).

On note que plus les personnes sont âgées, plus le risque de tomber augmente et que les blessures sont plus sévères et que le risque de décéder augmente. Chez les personnes âgées de plus de 65 ans, près de 70% des chutes surviennent à domicile.

COMMENT RÉDUIRE LE RISQUE DE TOMBER SUR LA GLACE?

D’abord il faut accepter que les changements climatiques auxquels nous assistons créerons des conditions parfaites pour des accumulations de glace plus fréquentes dans notre pays.

Porter des bottes anti-dérapantes ou des semelle d’appoint adhérentes; marcher en faisant des pas un peu plus petits et un peu plus larges; s’assurer d’avoir une bonne vision (passer un examen de la vue); faire vérifier sa médicamentation par son médecin ou pharmacien (par exemple, 60% des gens souffrant de la maladie de Parkinson tombent une fois par année); ne pas abuser de l’alcool (22% des jeunes personnes qui ont visité l’urgence médicale après une chute avaient un taux d’alcool très élevé dans le sang); épandre du sel ou du sable sur les endroits sur les surfaces extérieures glacées que vous utilisez souvent à votre domicile (balcon, escaliers, autour de votre véhicule automobile); ne pas faire de jogging sur des trottoirs glacés : autant de façons de réduire le risque de tomber sur la glace!

COMMENT LES SOINS OSTÉOPATHIQUES PEUVENT VOUS AIDER

Si vous souffrez de limitations physiques, vous êtes plus à risque de tomber! En effet, la perte de mobilité, la mauvaise forme physique, la faiblesse musculaire, une démarche hésitante ou les troubles légers d’équilibre sont autant de facteurs qui peuvent vous prédisposer à une chute.

De nombreuses études ont démontré que chez les gens âgés de plus de 51 ans, l’habileté à rétablir son équilibre diminue et que les chutes vers l’avant en résultent. Dans la population âgée de plus de 60 ans, ce sont les chutes de coté qui deviennent les plus fréquentes. Finalement, les chutes vers l’arrière (avec traumatisme crânien) apparaîtront chez les ainés de plus de 70 ans.

Des soins qui permettent de garder une bonne posture et une excellente intégrité du système musculaire vous aideront à réduire le risque de tomber.

Par ailleurs, si vous avez une bonne santé générale, une chute sur la glace résultera possiblement en une blessure à votre orgueil et à une simple lombalgie (mal de dos mécanique suite aux tortillements de votre dos en tombant) ou douleurs musculaires. Quelques visites chez votre ostéopathe de famille auront tôt fait de régler ce problème.

Michel Jalbert, ostéopathe, Rosemère et Montréal