MOTONEIGE ET OSTÉOPATHIE

Parmi les activités sportives hivernales du Québec, la motoneige est de plus en plus populaire : en 2009 on comptait 174,000 motoneiges immatriculées dans notre province, alors qu’en 2020 (chiffres de l’Assurance automobile du Québec) c’est 222,934 véhicules qui étaient immatriculés! Le Québec compte plus de 33,3000km de pistes banalisées pour cette activité : on peut donc parcourir l’ensemble du Québec avec ce moyen de transport.

UNE ACTIVITÉ DANGEREUSE

Selon les relevés du Bureau du Coroner (période s’étalant entre 2009 et 2016), on compte en moyenne 28 décès par année au Québec. Trois facteurs principaux causent les accidents de motoneige : la vitesse excessive, la consommation d’alcool et la circulation non-autorisée sur des chemins publics. Un peu plus de la moitié des décès surviennent chez les personnes âgées entre 20 et 40 ans, principalement chez les hommes.

On note également que 90% des victimes sont les conducteurs. Les collisions avec un objet fixe (un arbre par exemple) comptent pour 69% des morts; les noyades (12%) et les éjections (11%) étant les deux autres causes de décès. La motoneige est associée à elle seule à 20% des décès liés à la pratique d’activités sportives hivernales au Québec.

Finalement, les statistiques démontrent que chaque année, environ 300 hospitalisations résultent de la pratique de la motoneige. Les blessures les plus fréquentes étant celles aux jambes, à la tête et à la colonne vertébrale.

MOTONEIGE ET DOULEURS AU DOS

La pratique de cette activité hivernale peut devenir exigeante au point de vue physique. En effet, pousser, tirer ou soulever un engin qui pèse plus de 500 lbs demande une bonne musculature et un dos en santé. Il arrive aussi qu’on doive pelleter autour de sa machine pour la dégager!

Quelques études ont mis en évidence les problèmes de douleurs au cou et aux épaules ainsi que des crises de mal de dos chez la majorité des gens qui font de la motoneige.

Voici les principaux facteurs déclenchants de douleurs musculaires associés à la pratique de la motoneige :

  1. La configuration des commandes de la motoneige (position contraignante pour les bras, surtout si on fait une longue randonnée)

  2. Le glissement sur le banc (vers l’avant ou vers l’arrière) que l’on doit contrer (effort des muscles stabilisateurs du dos)

  3. La vibration ressentie par tout le corps

  4. Les mouvements de déhanchements dans les pistes sinueuses

  5. Les chocs ressentis sur les bosses répétitives et les cahots

  6. Le poids du casque (si les muscles du cou sont faibles, les douleurs cervicales sont inévitables

  7. La position assise prolongée est exigeante pour votre colonne vertébrale

LES CONSEILS DE VOTRE OSTÉOPATHE

Pour retirer le maximum de plaisir de la pratique de la motoneige (en général de la mi-décembre à la mi-mars) :

  1. Faites des exercices pour renforcer votre dos, vos bras et vos jambes

  2. Si vous souffrez de douleurs au cou ou au dos, voyez votre ostéopathe de famille avant le début de la saison de motoneige

  3. Si vous faites de la motoneige hors-piste ou très sportive, réduisez la durée de votre activité

  4. Si vous devez forcer pour déplacer votre engin faites-vous aider et assurez-vous d’avoir une bonne position

  5. Si vous devez pelleter pour dégager votre motoneige, rappelez-vous que pelleter est équivalent à une séance de gym!

  6. Si après une sortie vous ressentez des douleurs musculaires aux épaules, au cou ou au dos, n’attendez pas : voyer votre ostéopathe

Michel Jalbert, ostéopathe, deux cliniques pour vous servir Montréal et Rosemère